Affaire Grégory : la grand-tante mise en examen à Dijon

Mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle

41 ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé en octobre 1984 à Lépanges-sur-Vologne, Jacqueline Jacob, 81 ans, a été mise en examen ce vendredi 24 octobre à la cour d’appel de Dijon pour “association de malfaiteurs criminelle”.

Elle est accusée d’avoir été l’un des “corbeaux” qui ont menacé la famille du garçon par de nombreuses lettres anonymes dans les années 1980.

Nouvelles expertises en graphologie et stylométrie

Si Jacqueline Jacob a été interrogée aujourd’hui, c’est que les juges se sont appuyés sur de nouvelles expertises en graphologie et en stylométrie, des analyses linguistiques et informatiques qui permettraient de penser que la grand-tante serait l’une des auteures présumées des courriers anonymes. Ces avancées technologiques offrent potentiellement des clés pour percer l’un des plus grands mystères judiciaires modernes en France.

Une audition reportée puis tenue

Initialement prévue le 5 septembre, son audition avait été reportée à la demande de ses avocats — Maîtres Frédéric Berna, Stéphane Giuranna et Alexandre Bouthier — en raison d’une transmission jugée tardive du dossier et de leur implication dans le procès de Frédéric Péchier, ex-anesthésiste jugé à Besançon pour 30 cas d’empoisonnements présumés, dont 12 mortels.

Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel de cette mise en examen.

Pour rappel, une première mise en examen de Jacqueline Jacob en 2017 avait été annulée pour vice de procédure.