Hôpitaux du Massif des Vosges : bien plus que des panneaux solaires, une transition énergétique toujours plus poussée

Les Hôpitaux du Massif des Vosges (HMV) poursuivent leur engagement dans la réduction de leur empreinte énergétique. Après la mise en service de leurs panneaux solaires en septembre 2023, l’établissement démontre que la transition écologique passe aussi par des gestes et des innovations du quotidien.

Une consommation énergétique divisée par trois

Depuis 2019, les HMV ont engagé une démarche ambitieuse de sobriété énergétique. En cinq ans, la consommation est passée de 19,2 millions de kWh à un peu plus de 7,7 millions en 2024, soit une baisse de près de 60 %, un résultat qui dépasse déjà les objectifs fixés pour 2050 par le décret tertiaire.
Ce texte impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² de réduire leur consommation d’énergie de 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050.

« On travaille sur le sujet depuis 2019 et en 2024, on a presque atteint l’objectif fixé pour 2050 », souligne Valéry Colin, responsable des services techniques des HMV.

Des innovations concrètes au service de la sobriété

Pour atteindre de tels résultats, les hôpitaux ont multiplié les initiatives :

• Passage progressif à l’éclairage LED dans tous les services ;

• Renouvellement régulier des équipements pour des modèles moins énergivores ;

• Pilotage intelligent du chauffage grâce à l’intelligence artificielle ;

• Travail de pédagogie auprès des agents pour encourager les bons réflexes ;

• Valorisation des ressources naturelles gratuites.

L’énergie gratuite, un levier d’ingéniosité

Les HMV tirent parti de la nature pour limiter leur consommation. En imagerie médicale, par exemple, l’IRM doit être refroidie en permanence. Lorsque la température extérieure descend sous les 9 °C, c’est l’air ambiant qui assure le refroidissement, plutôt que des systèmes électriques coûteux.
Autre innovation : la récupération de chaleur. Selon le principe d’un réfrigérateur, produire du froid génère de la chaleur. Cette énergie, habituellement perdue, est récupérée pour chauffer l’eau sanitaire de l’hôpital.

Un modèle qui s’étend à tout le territoire

Depuis la fusion des six établissements (Saint-Dié, Foucharupt, Les Charmes, Moyenmoutier, Fraize et Gérardmer) le 1er janvier 2022, les dispositifs mis en place à Saint-Dié-des-Vosges sont progressivement déployés sur l’ensemble du réseau hospitalier.